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Libération

Madelin, le libéral solitaire.

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Le candidat a décliné son programme et entend aller jusqu'au bout.
publié le 10 septembre 2001 à 0h46

Tournus envoyé spécial

Il y a des jours sans et des jours avec. Samedi, Alain Madelin a eu beau sautiller, claquer des mains ou faire la chenille, il n'était pas en rythme. Entouré d'une quinzaine de jeunes militants, il a paru emprunté et même fatigué sous le grand chapiteau qui accueillait les festivités des Estivales libérales de Tournus (Saône-et-Loire). Hier, le président de DL, chemise blanche sans cravate, a semblé retrouver son tempo en se posant «en alternative» au chef de l'Etat et au Premier ministre.

«Jacques Chirac, qu'as-tu fait de notre belle victoire de 1995, et Lionel Jospin, qu'as-tu fait des fruits de la croissance», a-t-il lancé. Un balancement binaire pour ratisser large avec un discours ultralibéral. «Ce n'est pas une troisième voie, ni une troisième fois et même pas un second choix, c'est tout simplement le bon choix. Un choix que seul je peux porter aujourd'hui», a-t-il affirmé. Vieille formule piquée à Valéry Giscard d'Estaing pour avancer l'idée d'une «nouvelle France aux couleurs de la vie, aux couleurs de la liberté», son slogan de campagne.

Alain Madelin veut «faire du neuf». En pariant sur de «nouvelles libertés». De travailler, de créer son entreprise, de choisir son école, d'être propriétaire de son logement. Elles passent par «un recul de l'Etat et son recentrage sur ses vraies missions, la justice, la sécurité et la garantie de l'égalité des chances». Et d'affirmer: «Il faut sortir de cette société d'assistanat généralisé.» Favorable à «une pro