Une résolution rédigée au cordeau après une journée entière de discussions à huis clos, votée à l'unanimité en collège exécutif, lue avec application d'un ton monocorde par la secrétaire nationale, Dominique Voynet. Il fallait que l'heure soit grave pour que les Verts, habituellement volontiers brouillons, s'appliquent à donner la solennité requise à cette journée de crise. «La seule impression que j'ai, c'est que les Verts ont choisi la responsabilité et la solidarité», a juste ajouté Dominique Voynet avant de s'éclipser.
Bon pied. Dans la foulée, Maryse Arditi, porte-parole nationale montée ce week-end au créneau pour demander à Alain Lipietz de se retirer de la présidentielle, «renouvelle sa confiance» au candidat désigné en juin. «Peut-être ai-je réagi trop vite», dit même la chef de file du courant environnementaliste des Verts, sortie de sa réserve samedi, après la publication dans le Monde d'informations sur la contribution d'Alain Lipietz au programme économique du FLNC à la fin des années 80. «Après avoir entendu Alain ce matin, et je n'ai pas de raison de mettre en doute sa parole, il nous a assurés avec fermeté qu'il n'y avait rien de douteux dans ce qu'il avait fait de sa vie.»
Dans les couloirs, Sergio Coronado, un proche de Noël Mamère, très remonté lui aussi par les positions d'Alain Lipietz sur la Corse, complète le tableau en assurant qu'il est «content de cette résolution raisonnable qui permet de repartir du bon pied». Il est 18 heures environ. Et les Verts