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Libération
Interview

«Baisser la fiscalité et relancer la formation»

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publié le 18 septembre 2001 à 0h51

Ancien ministre du Budget, Nicolas Sarkozy est député-maire RPR de Neuilly. Il revient sur le budget et la formation sociale.

En quoi la crise aux Etats-Unis va-t-elle influencer la situation économique française ? Le gouvernement misait sur un redémarrage de la croissance en 2002. Partagez-vous son optimisme ?

Chacun perçoit que l'ampleur des attentats perpétrés le 11 septembre aura des conséquences aujourd'hui incalculables sur l'économie américaine. Celle-ci connaissait déjà un ralentissement très prolongé, mais le vice-président américain n'a pas exclu, dimanche, une entrée en récession. Même s'il est trop tôt pour confirmer cette perspective, il reste que tous les analystes prévoient que l'Europe va souffrir. Face à cette situation, l'absence de propositions nouvelles du gouvernement depuis la rentrée devient un pari bien hasardeux : cet immobilisme n'est que le résultat de la dilapidation des fruits de quatre années de forte croissance alors que celle-ci, bien utilisée, aurait dû nous permettre de faire face au ralentissement qui nous attend.

Le bilan est plutôt bon : 1,5 million d'emplois créés et 1 million de chômeurs de moins...

C'est la croissance mondiale et nos entreprises, grâce à l'essor du secteur tertiaire, qui ont permis un tel résultat. Ni les 35 heures ni les emplois-jeunes n'ont eu d'effet significatif sur les créations d'emplois. La preuve est aisée à apporter. Le taux de chômage moyen des moins de 25 ans dans l'Union européenne est de 15 %. Il est encore de