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Libération

Guigou se parachute sur la Seine-Saint-Denis;

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Elle récupère une circonscription acquise à la gauche.
publié le 18 septembre 2001 à 0h50

Ils ont beau ne pas être vraiment intimes, ils ne se quittent plus. Claude Bartolone était déjà son ministre délégué, chargé de la Ville, le voilà contraint d'accueillir Elisabeth Guigou sur ses terres de Seine-Saint-Denis l'année prochaine. Condamnée à l'exil après sa sévère défaite municipale à Avignon, Elisabeth Guigou se présentera en effet aux législatives du printemps 2002 dans la neuvième circonscription de Seine-Saint-Denis.

Dans ce bastion de gauche qui rassemble les communes de Bondy, Romainville et Noisy-le-Sec, la ministre de l'Emploi tentera de reprendre le flambeau abandonné par Véronique Neiertz, députée depuis 1981, qui a décidé de ne pas se représenter (Libération d'hier). La tâche n'est pas insurmontable : «C'est l'une des rares circonscriptions que nous avons gardées lors de la débâcle de 1993», rappelle un ténor socialiste. Guigou aura moins de difficultés à succéder à Neiertz, élue en 1997 avec 68 % des voix face au FN, qu'à sauver la deuxième circonscription du Vaucluse où elle ne l'avait emporté qu'avec 282 voix d'avance sur la maire d'Avignon, Marie-José Roig (RPR).

C'est le secrétaire national du PS aux élections, Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis, qui a manoeuvré depuis le début de l'été pour la faire venir sur ses terres. Avant de se rallier à la candidature Guigou, le maire socialiste de Bondy, Gilbert Roger, a tenté sa chance. François Hollande l'a fait renoncer le 6 septembre : la circonscription est «réservée à une candidature féminine»,