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Libération

Cinq enveloppes qui gagnent en épaisseur

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publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Sécurité

Créations d'emplois

«C'est un effort sans précédent entrepris pour la police depuis le plan Joxe en 1985», assurait-on hier au ministère de l'Intérieur pour qualifier le budget qui, hors collectivités locales, augmente de 4,37 % pour atteindre 61,875 milliards de francs (9,433 milliards d'euros). La part dévolue à la Police nationale est en hausse de 4,5 % avec une enveloppe de 5,05 milliards d'euros. Quelque 55 millions d'euros seront consacrés à des mesures pour accompagner la mise en place de la police de proximité sur laquelle repose le discours gouvernemental en matière de sécurité.

«Nous avons un bon budget», a confié hier Pierre Steinmetz, directeur général de la Gendarmerie nationale, alors que le ministre de la Défense Alain Richard annonçait un «accroissement des effectifs sur le terrain»: création de 913 postes d'officiers et de sous-officiers, ainsi que 4 200 postes de «volontaires» pour remplacer les 3 500 derniers appelés. Afin de compenser l'absence des 35 heures parmi le personnel militaire de la gendarmerie et d'apaiser la grogne sociale, le ministère de la Défense a consenti une «revalorisation salariale sensible» de 491 millions de francs (75 millions d'euros) pour les 97 000 gendarmes. Cette présentation aux accents préélectoraux suscite des réserves parmi les policiers, les gendarmes restant eux soumis au devoir de réserve militaire. Les syndicats notent que les 3 000 agents qui vont être embauchés ne seront pas opérationnels avant 2003. Parmi les