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En Meurthe-et-Moselle, quatre sièges mais pas un pour les femmes.

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Les candidats multiplient les listes pour contourner la parité.
publié le 21 septembre 2001 à 0h52

Nancy envoyée spéciale

Les ennuis sont venus de la gauche et des femmes. Jusque-là, c'était assez simple pour les sénateurs de Meurthe-et-Moselle: ils étaient quatre messieurs à se partager les quatre sièges dévolus au département. Trois d'entre eux (Claude Huriet, Jacques Baudot, Jean Bernadaux) siégeaient au groupe centriste, le quatrième (Philippe Nachbar) chez les cousins des Républicains indépendants. Les quatre ne se portaient pas forcément une tendre affection, mais tout ça restait en famille.

Et puis la gauche est venue, et elle a bouleversé l'ordre régnant. D'abord, depuis quelques années, elle a gagné des parts de marché dans le département, et donc le soutien de nouveaux grands électeurs. C'est fâcheux: la droite sait qu'à l'issue du scrutin de dimanche, elle ne conservera, au mieux, que trois sièges sur quatre. Il va lui falloir sacrifier au moins l'un des siens. Par ailleurs, le mode de scrutin a été modifié: naguère uninominal, il est désormais proportionnel, comme dans tous les départements qui comptent plus de trois sénateurs. Et comme si tous ces changements ne suffisaient pas, les femmes s'en sont mêlées: parité oblige, les listes de candidats doivent désormais strictement faire alterner un homme, une femme (ou l'inverse).

Chacun sa liste. Récapitulons: il ne reste plus que trois places pour quatre sortants. Les quatre ont décidé de se représenter. Les femmes sont donc en trop. Comment s'en débarrasser? En Meurthe-et-Moselle comme ailleurs, les intéressés ont