Le prix du tabac augmentera de 9 % au 1er janvier. C'est d'abord ce que l'on retiendra de la présentation hier par Elisabeth Guigou du rapport semestriel de la commission des comptes de la Sécurité sociale. Avantage de la mesure : elle n'a aucun impact sur l'inflation, calculée hors tabac, et elle peut se justifier. Le poids du cancer du poumon sur les comptes de l'assurance maladie n'est plus à démontrer.

Discrétion. Mais en présentant hier le rapport semestriel de la commission des comptes de la Sécurité sociale, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité est restée discrète sur cette mesure, préférant insister sur l'équilibre général des comptes. Ils «confirment la poursuite de l'amélioration considérable de la situation de la Sécurité sociale», a-t-elle déclaré hier, faisant valoir que sur la période 1998-2001, la Sécurité sociale avait dégagé un excédent cumulé de 15 milliards de francs (2,3 milliards d'euros) contre un déficit cumulé de 265 milliards de francs (40,4 milliards d'euros) de 1993 à 1997. «C'est cette tendance sur le long terme qu'il convient aujourd'hui de relever et de saluer», a souligné Elisabeth Guigou.

L'augmentation du prix du tabac devrait rapporter en 2002 2 milliards de francs (305 millions d'euros). Une goutte d'eau dans un budget de plus de 2 000 milliards de francs (305 milliards d'euros). Ils seront affectés au Forec, le fonds créé pour compenser les 35 heures, dont le coût se monte au total à 102 milliards en 2002 (15,5 milliards d'euros).

Ave