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Libération

Antiaméricanisme de saison au FN.

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A la fête des Bleu-Blanc-Rouge, Le Pen veut surfer sur les attentats et charger Chirac.
publié le 22 septembre 2001 à 0h53

Jean-Marie Le Pen s'y voit déjà. Et si le troisième homme de l'élection présidentielle, c'était lui? Les sondages successifs le poussent à le croire. Malgré la scission du Front national début 1999, il conserve un capital électoral non négligeable, même s'il est loin des 15 % réalisés à la présidentielle de 1995. Et pour accéder à cette marche du podium, le chef du FN réserve ses coups à Jacques Chirac (re)devenu sa cible favorite.

Ce week-end, lors de la traditionnelle fête des Bleu-Blanc-Rouge (BBR), organisée à Paris, Le Pen devrait s'en prendre une nouvelle fois au chef de l'Etat. Un Président accusé de jouer le «gouverneur général» d'une France réduite au rang de «protectorat» américain. «Le Pen ne fera pas un discours superficiel, assure Bruno Gollnisch, délégué général du mouvement. Il ne fera pas dans les larmoiements qui tiennent lieu de raisonnement politique. Il rappellera que la France n'a pas à s'aligner sur une puissance étrangère.»

Cette position résolument antiatlantiste a suscité quelques remous au sein du FN. Notamment dans le courant catholique traditionaliste, qui a regretté que les premiers communiqués de Le Pen ne mettent pas l'accent sur l'islam et, par conséquent, sur les «dangers de l'immigration» en France. «Ce qui s'est produit aux Etats-Unis confirme les analyses de Jean-Marie Le Pen. Nous n'avons pas eu besoin de modifier notre doctrine», assène Bruno Gollnisch. Le programme du FN consacre un chapitre à l'immigration pour dénoncer «une menace pour