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Libération
Interview

«Evitons les dérives droitières»

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publié le 22 septembre 2001 à 0h53

François Fillon est président (RPR) de la région Pays de la Loire et l'un des piliers de l'Union en mouvement (UEM).

La situation internationale va-t-elle modifier la campagne présidentielle?

La politique a retrouvé, ces derniers jours, une place centrale mais aussi de la gravité dans ses débats. Nous étions dans un monde où seules comptaient la qualité de vie, la réussite économique ou les libertés individuelles, mais dont la peur était absente. On se réveille brutalement avec des menaces dont nous ne connaissons pas encore les pires scénarios. Ce nouveau contexte ne peut que changer le décor de la présidentielle. Les Français vont faire leur choix sur des questions vitales: la sécurité, la défense, la place du pays dans le concert international, l'organisation de la paix et de la prospérité dans le monde.

Qui cela favorise-t-il, selon vous?

Cela favorise les deux candidats qui sont aux affaires et qui vont être amenés à gérer la crise, Jacques Chirac et Lionel Jospin. Le président de la République, de par sa fonction, son expérience et sa personnalité, a une longueur d'avance. Par ailleurs, le pouvoir use, et pratiquement aucune majorité sortante n'a gagné les élections depuis vingt ans. La gauche plurielle est idéologiquement à bout de souffle et se trouve fragilisée par son absence de cohésion. Il y a de bonnes raisons d'espérer. Nous devons cependant éviter nos traditionnelles divisions et une trop grande confiance en nous. Certains ont déjà commencé à se distribuer les pos