Plus à gauche, plus féminin et renouvelée (avec une soixantaine d'entrants). Telle est la cuvée 2001 du Sénat. Sur 321 sièges, la gauche en détient désormais 113 contre 100 avant le renouvellement du tiers des fauteuils de sénateurs intervenu hier. Pas de quoi remettre en cause la majorité de droite. Ni même rééquilibrer la Haute Assemblée. «C'est un bon résultat pour la gauche plurielle. La dynamique dans les départements où on a su faire des listes en commun et mobiliser les grands électeurs, a abouti à nous faire progresser», s'est tout de même réjoui le secrétaire national aux élections du PS, Bruno Le Roux. Le PS obtient huit sièges supplémentaires, les communistes quatre et les Verts font leur entrée au Palais du Luxembourg avec Marie-Christine Blandin, ex-présidente verte de la région Nord-Pas-de-Calais (lire ci-dessous). L'élue écologiste sera administrativement rattachée au groupe socialiste.
Union. Cette légère progression de la gauche était attendue (Libération du 21 septembre). Elle s'explique notamment par l'introduction de la proportionnelle dans les départements qui élisent au moins trois sénateurs. Hier soir, Jean-Jack Queyranne, le ministre des Relations avec le Parlement, l'a reconnu. «Ce résultat est l'effet de la proportionnelle, cela permet une représentation plus conforme au pluralisme», a-t-il jugé. Le PS gagne onze sièges en Indre-et-Loire, dans l'Isère, la Loire, le Loiret, la Manche, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Morbihan, l'Oise, les Pyrénée