Menu
Libération

Giscard ose encore rêver d'Elysée.

Article réservé aux abonnés
Sur France 3, il a ressorti ses éternelles ambitions présidentielles.
publié le 25 septembre 2001 à 0h54

Il ose. Valéry Giscard d'Estaing «n'exclut pas» d'être candidat à la présidentielle de 2002. Invité de France 3 dimanche soir, l'ancien président de la République n'a pu s'empêcher de dire publiquement ce qu'il confiait jusque-là en privé (Libération des 21 et 22 septembre): il se voit bien en sauveur de la droite. Incapable de décrocher, il recommence à faire planer le doute sur sa candidature. En 1995 déjà, il avait hésité à se lancer contre Jacques Chirac qu'il accuse de l'avoir fait battre en 1981. La candidature d'Edou ard Balladur lui avait coupé l'herbe sous le pied. «Les électeurs de la droite et du centre avaient alors un choix», a-t-il noté dimanche.

Pagaille. L'ex entend jeter le trouble le plus longtemps possible. Il a précisé qu'il prendrait sa décision en «février, mars 2002». Pour participer à la course à l'Elysée, «il faudrait qu'il y ait pour cela une utilité ou une nécessité», a-t-il convenu. Mais «les Français veulent pouvoir choisir», a-t-il affirmé, soulignant que Chirac et Jospin étaient déjà candidats en 1995.

Giscard pense être le mieux placé pour incarner la modernité. Selon lui, ni le candidat UDF François Bayrou, ni le libéral Alain Madelin, tous deux en lice pour 2002, ne peuvent jouer le rôle de «troisième homme». Ils manquent de «crédibilité présidentielle», a-t-il assuré: «Ils disent des choses intéressantes mais il faut attendre et voir s'ils acquièrent la crédibilité.»

75 ans. Le fondateur de l'UDF n'a jamais digéré d'avoir été mis en retraite f