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Libération

A Bobigny, Robert Hue joue l'international.

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Le leader du PCF a commenté les attentats du 11 septembre.
publié le 27 septembre 2001 à 0h56

La marge est étroite pour les communistes. Pris en étau entre la situation internationale marquée par les attentats aux Etats-Unis et, sur le plan intérieur, la solidarité gouvernementale, Robert Hue est à la peine pour se faire entendre. Hier, lors de la journée parlementaire des élus communistes, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le secrétaire national du PCF s'est pour l'essentiel consacré aux actes terroristes qui ont frappé New York et Washington. Histoire, non pas de «changer de ton», mais de «préciser en fonction de la situation» ses propos tenus au lendemain des attentats.

«Balayer». La solidarité qu'il avait alors exprimée aux Américains et «aux dirigeants qu'ils se sont donnés» en avait surpris, voire choqué, plus d'un au Parti, historiquement versé dans l'antiaméricanisme. «Si c'était à refaire, je le referais», a-t-il persisté... comme pour mieux justifier un discours assez différent dans lequel il n'hésite plus à mettre en cause les Etats-Unis. Il les appelle à «balayer» devant leur «porte» s'ils veulent constituer «une véritable coalition internationale». Et pointe leur «attitude souveraine qui, avec l'isolement qui en résulte, est cause des graves et inédites tensions actuelles». Un discours qui a satisfait les plus critiques. «Quand on fait une boulette, il faut quinze jours pour la réparer», s'amusait ainsi un député de la région parisienne. Le leader communiste a également su prendre les accents que sa base attend, mettant en garde contre des opérations militai