A chacun son havre de paix: Dole pour Dominique Voynet, Bègles pour Noël Mamère. Les deux prétendants à la succession d'Alain Lipietz pour représenter les Verts à l'élection présidentielle sont retournés hier sur leurs terres respectives. Pour se rafraîchir les idées. Echapper, un peu, au tourbillon qui a emporté mardi à Saumur (Maine-et-Loire), à l'occasion des journées parlementaires des Verts, la candidature présidentielle du député européen. Car si Alain Lipietz a fait mine de faire de la résistance, «Je ne décroche pas. J'ai décidé de demander moi-même à l'ensemble des adhérents d'infirmer ou de confirmer mon investiture», a-t-il déclaré sur Europe 1 , c'est davantage pour préparer le terrain d'une sortie honorable que pour prolonger son bail de candidat.
«Intangible». L'air de Bègles a manifestement des effets sur son maire. Après avoir suggéré mardi qu'il pourrait se porter candidat si Dominique Voynet le lui demandait, Noël Mamère a changé hier d'avis. «Quelles que soient les circonstances, je ne serai pas candidat», a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter. «Je ne remplacerai pas le candidat Lipietz au pied levé. Je ne peux pas être une pièce de rechange. J'ai bien réfléchi dans la nuit. J'ai pris cette décision tout seul. Je suis soulagé», a-t-il assuré à Libération. Info? Intox? Vérité d'un jour contredite toujours? «Ma décision est intangible», affirme Noël Mamère.
Une de ses proches, la porte-parole nationale Francine Bavay, déclare de son côté l'avoir «tro