Une augmentation de salaire de 1 % pour les 5,4 millions de fonctionnaires le 1er mars 2002, au lieu des 0,5 % prévus: c'est ce qui a été décidé hier en Conseil des ministres. Un petit cadeau juste avant les échéances électorales de 2002? Pas du tout jurait-on hier au ministère de la Fonction publique. Ce coup de pouce ne serait qu'une mesure de simple justice pour tenir compte «de l'inflation constatée en 2001 et de la rectification de l'hypothèse d'inflation pour 2002». C'est ce qu'a expliqué hier Michel Sapin à l'issue du Conseil, où il venait de présenter le décret prévoyant la mesure.

En avril, l'augmentation de la valeur du point avait été fixée à 1,2 % pour 2001 (0,5 % au 1er mai et 0,7 % au 1er novembre) et 1,2 % pour 2002 (0,5 % au 1er mars et 0,7 % au 1er décembre), afin de «maintenir le pouvoir d'achat pour tous les fonctionnaires». Depuis, les hypothèses économiques ont changé. «Le projet de budget pour 2002 a été fondé sur une inflation de 1,5 % et aujourd'hui, l'hypothèse d'inflation pour 2001 est de 1,6 %», a rappelé le ministre de la Fonction publique. Il aurait manqué 0,5 %.

Un décret a par ailleurs été pris en Conseil des ministres confirmant la revalorisation du point d'indice de 0,7 % au 1er novembre 2001. Elle était prévue dans le cadre des mesures unilatérales sur les salaires décidées en avril par le gouvernement. Cette mesure devrait grever le budget de 3 milliards de francs (457 millions d'euros) supplémentaires. Pour Michel Sapin, c'est «la première f