Mardi, les gendarmes du GIGN arrêtent Jacques Mariani dans une maison de Prunelli-di-Fiumorbo (Haute-Corse). Mercredi, à Nice, c'est au tour de XX(1) d'être interpellé. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat de Jean-Christophe et Dominique Marcelli, le 21 août dernier. Jacky Mariani, 32 ans, était dans le collimateur des gendarmes depuis longtemps. «Mais on n'a jamais pu l'accrocher sérieusement», se lamentait il y a peu, un enquêteur. Jacques Mariani est le fils de Francis Mariani, l'un des caïds de la Brise de mer, cette nébuleuse criminelle aux racines bastiaises. Papa s'est évadé classieusement de la prison de Borgo (Haute-Corse) le 31 mai dernier, en compagnie de deux autres pontes de la Brise, après que le fax du greffe de la prison eut craché une fausse ordonnance de mise en liberté. «Depuis qu'ils sont sortis, ces trois-là, y a du ménage sur les trottoirs de Bastia!», constate un policier qui, faute de preuves, a une conviction: l'accumulation des morts violentes en Corse depuis le 17 août, à raison d'une moyenne d'un par semaine, est liée à l'évasion du trio.

Le bruit court que Mariani père s'est arraché notamment pour deux raisons, liées l'une à l'autre: dans la nuit du 25 mars, un homme s'introduit dans une villa de Biguglia, au sud de Bastia, tire quelques balles à travers la porte de la chambre de l'occupant, qui n'est autre que Jacques, le fiston de Francis. L'autre raison, c'est qu'un certain nombre de «petits jeunes» profiteraient de l'absence fo