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Libération

Week-end d'enfer chez les Verts

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Le cas Lipietz au menu des débats et réunions du parti.
publié le 29 septembre 2001 à 0h58

L'histoire ne dit pas ce qu'ils ont mangé. Mais Alain Lipietz, encore candidat des Verts à l'élection présidentielle, et Dominique Voynet, secrétaire nationale du mouvement, ont dîné ensemble vendredi soir. Le rendez-vous avait été pris dès mardi, quand la remise en cause de la candidature Lipietz a commencé à être débattue sur la place publique, à Saumur, lors des journées parlementaires du parti écologiste. Que se sont dit ces amis de 15 ans, alors qu'ils sont tous les deux au coeur de «l'abradacabrantesque» maelström qui secoue les Verts? Et qu'ils y ont des intérêts contradictoires?

En milieu de semaine, Dominique Voynet ne désespérait pas de convaincre Alain Lipietz d'annoncer lui-même son retrait de la course. Un scénario qui laissait la porte ouverte à une sortie de crise assez rapide. Et qui simplifiait aussi ­ si de simplicité il peut être question ­ le problème du candidat de rechange.

Courrier électronique. Ce n'était plus vendredi soir le scénario qui tenait la corde. Car Alain Lipietz ne l'entend pas de cette oreille. «En accord», dit-il, avec Dominique Voynet, il assure que «la seule solution possible consiste à demander aux militants de confirmer ou d'infirmer ma candidature». Dans un courrier électronique diffusé la veille, sur son site, Alain Lipietz admet qu'«une démission sans phrase [...] faciliterait un électrochoc et un changement de candidat. Mais ce serait entériner la victoire du putsch interno-médiatique. Les Verts se retrouveraient comme ces paysans