D'abord le silence. Une minute pour rendre hommage aux victimes de l'explosion toulousaine. Puis la cacophonie des questions d'actualité, autour de la sécurité à proximité des usines à risques. Mais de l'avis général, les députés qui effectuent aujourd'hui leur dernière rentrée avant de remettre en jeu leur mandat en juin 2002, «n'ont pas la tête à cela». Rapport à la situation internationale. A cet égard, tous attendent «le grand débat» promis pour demain. Lionel Jospin rappellera les limites de l'engagement de France, au cas où... Puis chaque groupe parlementaire aura vingt minutes pour s'exprimer, avant que le Premier ministre conclue la discussion. Elle devrait d'ailleurs être limitée, chacun se réfugiant derrière le principe d'unité nationale face au terrorisme.

«Décoiffe». Seul Jean-Pierre Chevènement pourrait faire entendre une musique différente. Son entourage promet un discours qui «décoiffe», axé sur une nouvelle définition des rapports Nord-Sud. Autre candidat probable à la présidentielle, Robert Hue portera la parole de «l'originalité communiste», demandant aux autorités françaises de faire preuve de «fermeté, de sang-froid et d'esprit de responsabilité». Le RPR, lui, a désigné Edouard Balladur pour être son orateur, à défaut d'Alain Juppé, retenu à l'étranger, pour une histoire de jumelage. Le PS et DL laisseront leurs présidents de groupe ­ Jean-Marc Ayrault et Jean-François Mattéi ­ dire la bonne parole. Enfin, surprise, c'est Valéry Giscard d'Estaing, rentré s