Menu
Libération

L'Assemblée prête à en découdre.

Article réservé aux abonnés
L'émotion après Toulouse n'efface pas les clivages lors de la rentrée parlementaire.
publié le 3 octobre 2001 à 1h08

Il y a la gravité des récents événements: les attentats aux Etats-Unis, Toulouse. Et puis, il y a leur véritable centre de gravité, leur raison d'être et d'agir, aux uns et aux autres: la bataille électorale du printemps 2002. Hier, la rentrée parlementaire (la dernière de l'actuelle Assemblée nationale) a pris la forme d'une étrange séance de questions au gouvernement. On s'est recueilli, on a cherché à transcender les clivages partisans, mais le vernis n'a pas tenu longtemps. A droite comme à gauche, l'envie d'en découdre a vite repris le dessus.

Pour preuve: en fin de journée, s'exprimant devant l'ensemble des députés de la gauche plurielle, réunis à l'invitation de Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, Lionel Jospin a utilisé un registre encore plus combatif que lors des journées parlementaires socialistes de Nantes, la semaine dernière. Il a conseillé à ses troupes de défendre plus que jamais le bilan du gouvernement, car sinon, «ce sera discours contre discours, promesses contre promesses», un exercice dans lequel l'opposition n'est pas mauvaise, a-t-il rappelé. De même a-t-il fustigé les commentaires de l'Elysée sur la crise internationale qui favoriserait le chef de l'Etat: «N'entrez pas dans certaines facilités de pensées, surtout quand elles viennent de la droite.»

Déplacement. Dans l'hémicycle, la catastrophe de Toulouse avait pourtant occupé les débats. Après une minute de silence en hommage aux victimes, Philippe Douste-Blazy, député UDF et maire de T