Montpellier envoyée spéciale

Lionel Jospin fera-t-il aussi fort le 29 octobre à Rennes? La question était, hier, dans toutes les têtes socialistes après la prestation de Jacques Chirac, qui avait choisi l'étape d'un forum à Montpellier pour intervenir dans le grand «débat citoyen» sur l'Europe qui, depuis cet été, tourne dans les régions de France. Arrêtée de longue date, la venue du président est tombée à pic, le lendemain de l'intervention de Lionel Jospin devant l'Assemblée nationale. Face à un public de quelque 1500 habitants du Languedoc-Roussillon, Jacques Chirac a bien sûr parlé de l'Europe. Il en a surtout profité, en cette époque d'«immense traumatisme», pour rassurer, «montrer le chemin». «Le chemin que je propose à la nation», a-t-il même conclu l'oeil rivé avant tout sur la présidentielle de 2002.

Etriller. Une fois le ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici, relégué au premier rang du public, le débat sur l'Europe a vite viré au meeting de précampagne. «Un peu comme quand vous entrez dans une salle de cinéma multiplex et que vous vous trompez de film», grinçait-on dans l'entourage de Moscovici, partagé entre l'énervement et l'admiration face à un show apparemment fignolé dans son moindre détail.

Pique. Tout en jugeant «adaptées» les mesures de sécurité détaillées la veille par Jospin devant les députés, Jacques Chirac s'est évertué à étriller le gouvernement. Le chef des armées a ainsi critiqué la future loi de programmation militaire 2003-2008: «Très,