C'est de la «santé publique, de l'application du principe de précaution, mais c'est tout». Bernard Kouchner, ministre de la Santé, l'a dit et répété en présentant vendredi à la presse le plan Biotox sur le risque biologique: «Il n'y a pas d'alerte spéciale.» Annoncé mercredi par Lionel Jospin à l'Assemblée nationale, Biotox fait l'objet d'un travail interministériel depuis fin 1999, a rappelé le ministre, tout en évoquant dans ses grandes lignes le renforcement de ce dispositif, à la suite des attentats du 11 septembre.
Le plan de lutte contre le terrorisme biologique, qui concerne surtout les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Santé, se décline en quatre axes: prévention, surveillance, alerte et intervention en cas de crise. Côté prévention, la sécurité des lieux de stockage dits sensibles, comme certains sites de production des laboratoires pharmaceutiques, est renforcée. Même sécurisation pour les circuits de produits biologiques à risque (agents de la peste, variole, toxine botulinique...), et les contrôles de l'eau de boisson.
Veille. La surveillance et l'alerte, elles, sont assurées via l'Institut national de veille sanitaire (INVS), à la fois par le système habituel de déclaration obligatoire de certaines maladies (liste à laquelle va être ajouté le charbon), et par les réseaux de laboratoires de microbiologie et toxicologie. Ceux-ci, y compris les plus spécialisés, sont en alerte 24 heures sur 24, et pourront être rejoints si besoin par