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Libération

Les socialistes se rêvent mondialistes

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Leur Internationale veut annuler la dette des pays pauvres.
publié le 6 octobre 2001 à 1h11

Débordés par les mobilisations de la gauche radicale, stimulés par la crise internationale, les socialistes contre-attaquent. Ils redécouvrent la mondialisation et ambitionnent d'en combattre les méfaits.

L'Internationale socialiste (IS) qui regroupe 141 partis d'obédience sociale-démocrate venant de 110 pays, a ouvert l'offensive en lançant vendredi, depuis la Maison de la chimie à Paris, une campagne pour l'annulation de la dette des pays pauvres. Prévue de longue date, elle est devenue, selon le manifeste de l'IS, plus que jamais d'actualité depuis les attentats du 11 septembre, qui posent «avec encore plus d'acuité la nécessité de réguler la mondialisation libérale».Braqué sur 2002, le PS continue le combat de la «régulation» en se penchant sur son «projet international» au cours d'un conseil national réuni, samedi, à l'Assemblée nationale. Deux rendez-vous qui visent aussi à réconcilier les socialistes avec la mouvance antimondialisation à l'approche des échéances électorales.

Pas tendres. Chargé de conduire la campagne de l'IS, le patron du PS, François Hollande, s'est d'ailleurs «réjoui» d'avoir réuni, vendredi, à la même tribune, «les sociaux-démocrates des pays du Nord et du Sud, et des acteurs des ONG». «Nous avons ressuscité nos vieux réseaux tiers-mondistes», souriait un dirigeant du PS, ravi de l'affiche. Leurs invités n'ont pourtant pas toujours été tendres. «Qu'est-ce que la politique? Devancer l'événement ou courir après pour essayer de réparer des catastrophes