Menu
Libération

Fabius, l'équilibriste de la relance

Article réservé aux abonnés
Il remet aujourd'hui ses propositions au Premier ministre.
publié le 9 octobre 2001 à 1h12

C'est ce qu'on appelle rechercher l'effet de surprise. Depuis quinze jours, alors que les experts économiques débattent du ralentissement économique qui menace la France, le gouvernement se tait. Officiellement, il n'a rien à dire. Pas question de modifier l'hypothèse de croissance pour l'année prochaine sur laquelle est bâti le projet de loi de finances (PLF) 2002. Pas question non plus d'annoncer d'éventuelles mesures de soutien à l'activité. Trop tôt. Pourtant, le gouvernement travaille. Aujourd'hui, lors de son entretien hebdomadaire avec Lionel Jospin, Laurent Fabius remettra ses propositions pour un dispositif de relance. Elles doivent être assez nourries pour convaincre le grand public, mais rester financièrement raisonnables pour ne pas affoler la Banque centrale européenne. Une gageure.

Contre-offensive. Dans cette affaire, Lionel Jospin joue une part significative de son bilan de Premier ministre. Il le sait. Et agit donc avec soin. Pour éviter les bavardages et surenchères internes au gouvernement et au Parti socialiste, il a confié la préparation de la contre-offensive économique à son ministre des Finances. A charge pour Fabius de trouver le point d'équilibre entre les différentes contraintes à pren dre en considération. Le dispositif devrait être soumis le 16 octobre aux dirigeants du PS lors d'un petit-déjeuner, puis aux députés qui, le même jour, entament l'examen de la partie «recettes» du projet de loi de finances 2002. Matignon voudrait, selon l'expression