Des militants RPR qui crient: «Chirac, Chirac!» Un Lionel Jospin des mauvais jours, visage fermé. Des phrases sans précaution diplomatique venant de l'entourage proche du Premier ministre: «C'est le même phénomène qu'à Montpellier: c'est le détournement d'une manifestation officielle à des fins politiques. Ce serait très facile, pour nous, de mobiliser des militants du PS qui applaudissent le Premier ministre...» Et les conseillers de l'Elysée qui s'étonnent... qu'on s'étonne. L'opération «Bain de foule à Perpignan» concoctée par l'Elysée vient révéler, de façon éclatante, que la cohabitation est devenue, à sept mois du match suprême, une guérilla de tous les instants.
Et non seulement les événements internationaux n'y changent rien, mais ils semblent l'accélérer, puisque l'accroc d'hier est le cinquième du genre depuis les attentats du 11Êseptembre. Avec un scénario immuable: Jacques Chirac, avec son habituel culot, s'arrange pour se mettre en valeur, tirer la couverture à lui tandis que Lionel Jospin, l'éternel bon élève, se crispe et argue que, lui, ne se serait permis de telles privautés. Le tout donnant l'impression d'un chef de l'Etat entendant profiter du contexte d'union nationale, qui limite la liberté de parole et de critique du Premier ministre, pour pousser son avantage dans la course à l'Elysée.
Rectification. D'ailleurs, deux de ces couacs ont porté directement sur la gestion de la position française dans la crise internationale. Le 13 septembre, l'interview très