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Libération

A Toulouse, Douste et Chirac titillent Jospin.

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Samedi, le Président a demandé le déplacement de l'usine AZF.
publié le 15 octobre 2001 à 1h16

Toulouse de notre correspondant

Ça, le Premier ministre ne l'avait pas dit», a souligné samedi Philippe Douste-Blazy, député-maire UDF de Toulouse. Le président Jacques Chirac venait tout juste d'expliquer dans la cour de l'hôtel du Capitole que le «déplacement et la dépollution du site» chimique toulousain d'AZF s'imposaient après l'explosion du 21 septembre qui a fait 29 morts. «Lionel Jospin a demandé qu'ait lieu d'abord un débat public sur la question, et c'est normal, reprenait l'élu de Haute-Garonne, mais il est clair qu'on ne peut pas reconstruire, personne ne l'acceptera, sans que la décision de déménagement soit prise. Il ne faut pas oublier que Toulouse a été traumatisé par cette catastrophe.»

Candidat au poste de Premier ministre en cas de réélection l'an prochain de Jacques Chirac, Douste-Blazy a eu le plaisir, samedi, de voir son champion le visiter en sa mairie après avoir fait les honneurs des usines Airbus à son homologue mexicain, Vicente Fox. Et pour le remercier, il lui a fourni l'occasion de prendre une nouvelle fois à contre-pied son Premier ministre. Douste en a profité, lui, pour faire la démonstration sur le terrain de ses talents d'homme consensuel. «J'aurais pu recevoir Jacques Chirac à la mairie entouré de mes seuls adjoints pour évoquer les conséquences du 21 septembre, a-t-il commenté. Mais ce n'aurait pas été démocratique.» Le maire de Toulouse l'a donc accueilli en compagnie des représentants socialistes, communistes et Motivé-e-s de son oppositi