Lever de rideau sur les arbitrages budgétaires post-attentats. Cet après-midi, en préambule à l'examen du volet recettes du projet de loi de finances 2002 (PLF), Laurent Fabius va dévoiler aux députés le très attendu «plan de soutien» à l'économie, que la majorité plurielle appelle de ses voeux depuis le 11 septembre. L'enjeu est d'importance. Dans l'actuel contexte de ralentissement de la croissance, toute chute du moral des ménages précipiterait l'économie dans la récession, jetant un voile grisâtre sur le bilan de Lionel Jospin. Le locataire de Bercy, qui le sait, ne rate aucune occasion d'afficher le «volontarisme» du gouvernement. L'ennui, c'est que les cartouches financières à sa disposition pour entretenir la confiance des consommateurs et doper l'investissement des entreprises sont désormais limitées.
La faute à la croissance molle. Le projet de loi de finances pour 2002 repose déjà sur une croissance de 2,5 % qualifiée d'optimiste par nombre de con joncturistes. L'opposition ne s'y est pas trompée qui, depuis la rentrée, dénonce un projet de budget «irréaliste». Fabius n'en a cure. Décidé à ne pas ajouter la rigueur à la morosité, il avait fait savoir, dès la fin juin, qu'il ne reviendrait sur aucune des baisses d'impôt annoncées un an auparavant.
Allégements. Comme promis, l'impôt sur le revenu sera diminué de 13 milliards de francs; comme promis, la prime pour l'emploi sera doublée en 2002 (pour un coût de 7 milliards de francs). Comme promis, l'impôt sur les sociét