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Libération

L'appel de l'homme de l'ombre.

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Le directeur de cabinet de Jospin dénonce la cohabitation.
publié le 16 octobre 2001 à 1h16

Dans le long cheminement qui est en train de conduire Lionel Jospin vers l'annonce d'une deuxième candidature à l'élection présidentielle, Olivier Schrameck vient d'entrer en scène. Pièce essentielle mais discrète, vouée depuis plus de quatre ans à l'orchestration de l'indispensable et discret travail de coulisses à Matignon et aux relations avec l'Elysée, Schrameck change de rôle en devenant pièce d'artillerie maîtresse dans la campagne du précandidat Jospin. La métamorphose n'a pas échappé à Jacques Chirac, qui a répliqué, hier soir, en faisant donner les sept présidents de groupe de droite de l'Assemblée et du Sénat. Une charge héroïque de ces sept mercenaires pour réclamer la démission du directeur de cabinet du Premier ministre, auteur, selon eux, d'un «pamphlet scandaleux plein d'une haine personnelle contre le président de la République». En fait de pamphlet, c'est d'un livre de 190 pages, à l'élégante couverture en noir et blanc, titré à la façon d'un journal de bord, Matignon rive gauche 1997-2001 (1), qu'il s'agit.

Bretteur. Schrameck aime l'opéra, qui commence son ouvrage par une «ouverture» et confie «parfois rêver» voir son «vaste bureau» de l'hôtel Matignon se «métamorphoser en chambre à coucher de la comtesse des Noces de Figaro». Mais du personnage de Beaumarchais, il a retenu aussi la liberté de blâmer le camp d'en face. Schrameck sort de l'ombre pour se révéler au public sous les traits d'un bretteur, pourfendeur de la cohabitation.

Que le directeur de cabine