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Libération

L'Elysée rallume le pétard de Schrameck.

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Chirac rappelle à l'ordre le directeur de cabinet de Jospin.
publié le 17 octobre 2001 à 1h17

Les ténors de droite s'étaient calmés le temps d'un après-midi. Hier, dans la soirée, Jacques Chirac a rallumé l'incendie. Dans un communiqué, le président de la République a rappelé le directeur de cabinet du Premier ministre, Olivier Schrameck, aux «droits et devoirs» que doit remplir un «haut fonctionnaire qui participe au fonctionnement de l'exécutif». Il «ne saurait critiquer publiquement les hautes autorités de l'Etat». Et notamment la cohabitation. Dans son ouvrage Matignon rive gauche, Olivier Schrameck décrit l'énergie déployée par l'Elysée et Matignon pour se faire trébucher.

Cette mise au point a pris Lionel Jospin à contre-pied. Le Premier ministre s'attendait à être interpellé sur le sujet par les députés de l'opposition lors de la séance des questions orales au gouvernement. Ils ne lui ont pas donné l'occasion de les renvoyer dans les cordes. Et préféré laisser au chef de l'Etat, «garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics», le soin d'avoir le dernier mot quelques minutes avant les journaux télévisés du soir.

Recadrage. Tout s'est joué en trois temps. Furax, lundi, contre Olivier Schrameck, les ténors de la droite semblaient calmés hier. Oubliés l'appel à la démission et les cris d'épouvante devant le «pamphlet scandaleux plein d'une haine personnelle contre le président de la République», lancés par les sept présidents des groupes parlementaires de droite. Avec, à la manoeuvre, Jean-Louis Debré, patron des députés RPR, poussé par l'Elysée. Cette fois, ce