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Libération

Budget: Fabius pique et cajole

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Rejetant les assauts de la droite, il a amadoué les députés PCF.
publié le 18 octobre 2001 à 1h17

Totale riposte hier à l'Assemblée nationale. En conclusion de la discussion générale sur le volet recette du projet de loi de finances 2002, Laurent Fabius a décoché des flèches, parfois humoristiques, mais plus souvent assassines. L'opposition a eu la primeur de sa contre-offensive. «La droite est longue sur la critique mais courte sur les propositions», a lancé le locataire de Bercy à l'adresse du député RPR Philippe Auberger puis du DL François d'Aubert. «Vous, et vos amis, accusez le gouvernement d'avoir gâché la croissance ? L'argument ne me semble guère pertinent. Souvenez-vous, en 1997, la situation financière de notre pays n'était pas si bonne. Si elle l'avait été, pensez-vous qu'un homme aussi avisé que le président de la République aurait choisi de dissoudre l'Assemblée nationale ?» Rires dans l'hémicycle.

«Judicieux». Satisfait, Fabius a enfoncé le clou : «La croissance de la France a été régulièrement plus forte que celle de nos partenaires. Il faut donc qu'il y ait une raison : l'environnement international est très important. Mais si les choses vont mieux qu'ailleurs, c'est que les choix politiques qui ont été faits ont été judicieux.»

Durcissant le ton, le ministre des Finances s'est agacé des critiques qui ont accompagné le changement de pied de Bercy dans l'attribution de la téléphonie mobile de troisième génération : «Sur l'UMTS, la méthode de calcul que nous avions adoptée ne tenait pas compte des difficultés technologiques et des problèmes financiers rencon