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Libération

Union nationale pour l'arsenal sécuritaire.

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Le Sénat adopte les mesures présentées par le gouvernement.
publié le 18 octobre 2001 à 1h17

Michel Dreyfus-Schmidt est formidable. Il était près de 19 heures, hier, lorsque le sénateur socialiste du Territoire-de-Belfort a eu, lors du débat en seconde lecture du projet de loi sur la sécurité quotidienne, cette phrase pleine de contradictions: «Je ne vote pas un sous-amendement... avec lequel je suis d'accord.» Le sous-amendement en question était d'origine communiste. Par la voix de Robert Bret (Bouches-du-Rhône), certains sénateurs mettaient en garde le gouvernement contre la prise de mesures «liberticides».

Il proposait que la fin législative du dispositif antiterroriste proposé par le gouvernement soit ramenée au 31ÊdécembreÊ2002 . Et qu'une évaluation de ces mesures soit effectuée, par le Parlement, au 31 juin de la même année. Au nom du gouvernement, Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, et Marilyse Lebranchu, garde des Sceaux, souhaitaient que le terme de cet arsenal antiterroriste soit fixé au 31 décembre 2003.

Par son affirmation contradictoire, Michel Dreyfus-Schmidt a traduit les hésitations, voire le malaise d'une partie de la gauche. Le sénateur, ancien avocat, déclare: «J'ai l'assurance que, après le 31 décembre 2003, nous reviendrons à la légalité républicaine. J'espère que nous y reviendrons plus tôt. J'espère que le gouvernement et le Parlement pourront abroger ce dispositif avant son terme. De même, j'espère qu'un rapport intermédiaire pourra être réalisé.»

Daniel Vaillant avait anticipé ce malaise. Sur ce dernier point, il a calmé les états d'âme