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Libération

Après les casseroles, DSK au fourneau .

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Il devrait être l'un des piliers de l'équipe Jospin pour 2002.
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Chut. Dominique Strauss- Kahn revient. Un colloque dès demain, un livre dans quelques semaines et une place de choix dans le dispositif de campagne de Lionel Jospin. Hors course depuis deux ans, DSK reprend place dans le peloton de tête socialiste. Mais la réaction de ses proches est unanime: il ne faut surtout pas le dire, en tout cas pas avant le 7 novembre, date de son jugement dans l'affaire de la Mnef. Car le substitut du procureur a beau avoir abandonné l'accusation de «faux et usage de faux» à son encontre, les fidèles de l'ancien ministre des Finances ont une angoisse: celle d'«agacer les juges». Superstition teintée de paranoïa ou prudence justifiée?

DSK «déprimé»? Tous se souviennent que, depuis dix-huit mois, à chaque fois que Strauss-Kahn a avancé un orteil sur la scène politique, il a écopé d'une nouvelle casserole: mise en examen dans l'affaire Méry à l'automne 2000, menace d'une saisine de la Cour de justice de la République dans le dossier Lagerfeld au printemps 2001, etc. «Vous voulez le tuer une seconde fois?», s'énerve un de ses proches quand on l'interroge sur le devenir de son mentor. Un autre évoque un «Dominique déprimé», prêt à quitter la politique pour se laisser tenter par une banque privée ou un organisme international, du type Banque mondiale ou FMI. Un rideau de fumée vite dissipé. Car de son non-lieu dans le dossier Elf à l'espoir d'une relaxe dans celui de la Mnef, le paysage judiciaire de DSK semble cette fois dégagé. Et Strauss-Kahn a fignolé