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Libération

Candidat de la LCR inconnu pour électeurs «anonymes».

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Pour la présidentielle, Besancenot est en quête de «visibilité».
publié le 22 octobre 2001 à 1h20

Le candidat à la présidence de la République est en tournée. Comme tous les matins. Vers 9 h 30, après trois heures consacrées au tri, Olivier Besancenot, prétendant à la magistrature suprême sous la bannière de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), enfourche sa bicyclette aux couleurs de la Poste pour la distribution du courrier dans les rues chic de Neuilly. Vendredi matin, sa tournée le conduit à croiser les adresses des résidences cossues de quelques personnalités du monde de la politique, de droite comme de gauche. «François Bayrou a pris un car pour rencontrer les gens d'en bas, moi j'ai un vélo pour rencontrer les gens d'en haut», ironise le préposé trotskiste, parfois salué dans le hall des immeubles par un : «Bonjour monsieur le président.»

«Concierge». Ce comique de répétition finit parfois par le lasser quelque peu : «Une fois, une concierge m'a dit qu'elle avait vu à la télé mon collègue de la Poste qui se présente à l'élection présidentielle. Elle ne m'avait pas reconnu. Généralement, les gens ne font pas attention au facteur.» Pas plus que les électeurs ne font attention, pour le moment, au très jeune candidat de la LCR (27 ans) qui ne décolle pas dans les sondages. Il le reconnaît : «C'est vrai qu'il y a un problème de visibilité» pour les petits candidats, amplifié depuis le 11 septembre par les attentats.

Pourtant, de plus en plus de monde vient écouter Olivier Besancenot aux fêtes régionales de la LCR. A Bordeaux, il y a trois semaines, 1 000 entrées ont