Avec le budget de la Sécurité sociale, une grogne du PCF n'est jamais à exclure. Le débat commence cet après-midi. Côté gouvernemental, on espère bien avoir désamorcé la mauvaise humeur des communistes. Un certain nombre de concessions leur ont été discrètement faites alors qu'ils agitaient la menace d'un vote «contre». «Le terrain a été bien dégagé», estime-t-on au groupe socialiste.
Calmer les esprits. Dès la semaine dernière, les communistes ont fait voter par la commission des affaires sociales et contre l'avis du gouverne ment un amendement qui permettrait aux salariés qui ont déjà atteint quarante années de cotisations de partir à la retraite avant d'avoir atteint leurs 60 ans. Le coût global de cette mesure 25 milliards de francs (3,8 milliards d'euros) fait qu'elle ne peut qu'être repoussée. Mais le gouvernement aimerait autant ne pas devoir hausser le ton pour calmer les esprits. Un dernier arbitrage doit être rendu ce matin et devrait permettre d'annoncer un geste en faveur des salariés ayant plus de quarante années de cotisations et ne touchant que les minima sociaux en attente de leur retraite.
«Risque politique». Le gouvernement sait aussi que les communistes sont très pointilleux sur la question de la santé en général, et de l'hôpital public en particulier. Il s'apprête donc à répondre favorablement à quelques-unes de leurs demandes. Ainsi, la ministre de la Solidarité, Elisabeth Guigou, et son ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, pourraient ann