Silence dans les rangs, le PS ne veut voir qu'une seule tête! Dès l'ouverture de la réunion du bureau national qui planchait, hier soir, sur son programme pour l'emploi, les retraites et la santé, François Hollande a ordonné un cessez-le-feu: «Notre projet pour les élections de l'an prochain est un processus long, engagé par une équipe, avec Martine Aubry à sa tête. Critiquer son travail, c'est affaiblir le parti tout entier!» Ereintée par plusieurs de ses camarades qui lui reprochent pêle-mêle ses absences répétées, des textes reportés ou inachevés, ou l'envoi trop tardif de ses propositions aux militants chargés d'en débattre dans les sections, Martine Aubry a été l'objet de toutes les attentions. «Il ne faut pas recommencer le jeu des petites phrases, a martelé le premier secrétaire. Notre seul objectif est de livrer un projet en bonne et due forme à notre candidat à la présidentielle.» Les proches de l'ancienne ministre de l'Emploi, dont la garde des Sceaux, Marylise Lebranchu, et la députée européenne Adeline Hazan, ont volé à leur tour à son secours. Et le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, a porté l'estocade finale: «Dénigrer le travail du PS, c'est se tirer une balle dans le pied!»
Coup de griffe. Pour restaurer une autorité vacillante, François Hollande s'est fendu d'un second rappel à l'ordre: «Le projet du parti ne se prépare qu'à l'intérieur du parti, et nulle part ailleurs», a-t-il rappelé, en visant implicitement l'activisme des jospino-rocardiens de «Soci