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Balkany , tout le monde lui dit merci.

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Réélu en mars malgré ses ennuis judiciaires, déclaré inéligible, le maire de Levallois en rajoute dans le clientélisme.
publié le 25 octobre 2001 à 1h22

Ces jours-ci, la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) restaure son système d'arrosage. Rien à voir avec du clientélisme politique. Tout juste une histoire de pelouse et de goutte-à-goutte. Pourtant, Patrick Balkany et son épouse, Isabelle, respectivement maire et premier adjoint, «arrosent» bien, et en continu, les 50 000 Levalloisiens. Depuis qu'ils ont été réélus (1), en mars, ils font ce qu'ils ont toujours fait: «On se vend et on vend notre ville», avouent-ils en choeur. D'autant plus qu'ils savaient pertinemment, en reprenant la mairie au RPR Olivier de Chazeaux, que le maire serait déclaré, à court terme, inéligible. C'est chose faite depuis le 17 octobre. Le tribunal administratif l'a jugé «comptable de fait des deniers de la commune». Dans ce cas, il «ne peut être élu conseiller municipal dans les communes situées dans le ressort où il exerce», précise le code électoral (lire ci-dessous). D'ap pel en recours, Patrick Balkany peut espérer demeurer maire jusqu'au printemps. Au pire jusqu'en septembre. Quoi qu'il advienne, «il aura toujours son bureau en mairie, assure son épouse. Même s'il n'est plus maire administrativement, il le restera de fait...».

«En famille». Les électeurs des Balkany, comme ses adversaires, en sont persuadés: «Monsieur ou madame, c'est pareil, ça reste en famille», témoigne Nicole, la soixantaine BCBG. Accompagnée de Poupy, son saucisson à pattes, cette ancienne gestionnaire en immobilier, constate qu'en six mois, «monsieur Patrick a repr