Nîmes envoyé spécial
Président le matin, candidat l'après-midi. Après une visite consacrée à la guerre en Afghanistan sur la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône) (lire en page 4), Jacques Chirac s'est rendu hier à Nîmes (Gard) pour cogner sur le gouvernement.
Le président de la République le dit: «La sécurité est devenue la première préoccupation des Français.» Le candidat Jacques Chirac en fait donc son premier thème de campagne. «Les phénomènes d'insécurité ont franchi un palier inacceptable, que jamais nous n'aurions imaginé atteindre», a-t-il déclaré à l'hôtel de ville, où il était accueilli par Jean-Paul Fournier, le nouveau maire RPR.
Boycottage. «A toute violation d'un interdit doit correspondre une sanction immé diate. Nous ne devons pas seulement proclamer ce principe simple et robuste, mais nous devons l'appliquer effectivement», a-t-il martelé, au lendemain de l'intervention très ferme sur l'insécurité de Lionel Jospin à l'Assemblée nationale. Comme à Rodez (Aveyron) la semaine dernière, les élus de gauche nîmois ont refusé d'assister à ce qu'ils considèrent comme un meeting politique. Alain Clary, l'ancien maire PCF, s'est contenté de participer à la cérémonie formelle d'accueil du Président, alors que son rival local, le socialiste Alain Fabre-Pujol, a carrément boycotté la visite présidentielle.
Le maire Jean-Paul Fournier buvait du petit-lait sous les «Chirac! Chirac!» des militants rassemblés devant la mairie. Ce prototype du grognard RPR, qui a battu la gau