Duo d'enfer pour la présidentielle! Charles Millon revient et Alain Madelin s'apprête à lui ouvrir les bras. Pestiféré à droite depuis son alliance avec le Front national pour conserver la présidence de la région Rhône-Alpes en 1998, l'ancien ministre de la Défense tente de réintégrer le jeu. Avec un atout dans sa besace: les bons scores de ses listes lors des municipales de mars dernier à Lyon. Depuis, il est allé faire la tournée des popotes. Jacques Chirac, François Bayrou et Alain Madelin l'ont reçu. A tous, il a délivré le même message: «Je compte, on ne peut pas faire sans moi en Rhône-Alpes.»
Rancunier. Chiraquien convaincu lors de la campagne de 1995, Charles Millon n'a pas caché sa déception vis-à-vis du chef de l'Etat. C'est notamment sur ce thème qu'il a recruté ses troupes de la Droite libérale-chrétienne (DLC). Tout en promettant qu'en cas de second tour Jospin-Chirac en 2002, il serait fidèle à son camp et voterait pour le président sortant.
Reste le premier tour. L'ancien président de région garde une rancune à François Bayrou. Le patron de l'UDF a joué deux fois contre lui, d'abord en lançant Anne-Marie Comparini à l'assaut de la région Rhône-Alpes, ensuite en imposant Michel Mercier comme candidat officiel de la droite lors des municipales. Charles Millon n'a pas pardonné. Il s'est donc naturellement tourné vers Alain Madelin, son compagnon des temps du Parti républicain. Ce dernier l'a toujours ménagé.
A la création de Démocratie libérale, il avait envisagé de