Les deux premières journées de l'examen du budget de la protection sociale avaient permis de calmer les ardeurs socialistes sur les retraites, avec l'annonce, mercredi soir, d'une nouvelle prestation garantissant un peu plus de 5 000 francs par mois (800 euros) aux chômeurs ayant cotisé au moins 40 annuités pour la retraite. Hier, Guigou a annoncé une autre mesure, à laquelle tenaient beaucoup les communistes: l'hôpital public touchera une rallonge de 2 milliards (304 millions d'euros), s'ajoutant aux 900 millions déjà promis pour la modernisation des établissements de santé. Les deux tiers de cette somme (1,9 milliard de francs) seront disponibles avant fin 2001.
«Sur 2001 et 2002, c'est ainsi près de 3 milliards de francs qui sont apportés aux hôpitaux», a expliqué la ministre de l'Emploi. Un milliard de francs (152 millions d'euros) seront ainsi ajoutés au budget des hôpitaux pour 2001. «Cela aura, dès les prochaines semaines, une répercussion directe sur la gestion du personnel», soulignait, à l'Assemblée, l'ancien ministre socialiste Claude Evin. Et 1,9 milliard de francs seront alloués au Fonds de modernisation des établissements sanitaires, dont 900 millions également disponibles avant la fin de l'année. Mais pas de quoi satisfaire les communistes qui ont aussitôt déclaré que «le compte n'y est pas». En l'état, l'abstention du groupe est «plus que problématique», a averti Jacqueline Fraysse (PCF).
Cette rallonge, et surtout sa mise en oeuvre rapide, répondait pourtant