Ajaccio envoyé spécial
Daniel Vaillant joue les mécanos de Jospin. A quelques mois de l'élection présidentielle, le processus de Matignon est grippé depuis la décision des nationalistes de suspendre leur soutien à la démarche amorcée par le chef du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, qui se rend pour la deuxième fois en Corse depuis sa nomination, rencontrera samedi les groupes politiques représentés à l'Assemblée territoriale pour tenter de remettre de l'huile dans les rouages. Une tâche qui s'annonce d'autant plus difficile que les élus nationalistes du groupe Corsica Nazione hésitaient toujours, hier, à participer aux discussions souhaitées par Daniel Vaillant. «Je souhaite qu'il ne vienne pas les mains vides», s'inquiète José Rossi, le président DL du parlement insulaire.
Garanties. A quelques jours du débat au Sénat sur le futur statut de l'île, qui doit commencer le 6 novembre, les élus, toutes tendances confondues, craignent que les membres de la Haute Assemblée «où le processus de Matignon ne compte pas que des amis», selon le sénateur Jacques Larché (RI, Seine-et-Marne), président de la commission spéciale sur la Corse n'écornent un peu plus un texte que les députés avaient déjà, selon eux, «vidé de sa substance». Jean Baggioni, le président RPR de l'exécutif, le gouvernement de l'île, avait, en effet, considéré à l'issue du vote en première lecture au Palais-Bourbon en mars que «le compte n'y était pas» en matière de transferts de compétences nouvelles acco