Légiférer sur les raves? A l'été, non. A l'automne, oui. A gauche, la nouvelle obsession sécuritaire fait tout passer, même «l'antijeunes». Mercredi, la Commission des lois de l'Assemblée, emboîtant le pas au Sénat, a donné son feu vert à une «déclaration préalable» des free parties inscrite dans le projet de loi sur la sécurité quotidienne. Sans quoi les sonos pourront être saisies. Le député RPR Thierry Mariani, auteur du premier amendement antirave, a eu beau jeu d'ironiser sur «le numéro de funambule» des socialistes. Voilà les teufeurs dans le même projet de loi que les terroristes.
Test négatif. Mercredi prochain, la majorité s'apprête à voter comme un seul homme un dispositif qu'elle dénonçait en mai comme «liberticide». Pourquoi avoir une fois retourné sa veste? «Le test de l'été a été négatif», martèle-t-on au groupe socialiste. Début septembre, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe, avait prévenu ses collègues députés: «Trop de raves sauvages ont posé des problèmes avec des cas graves, une overdose et une chute mortelle. Il faut légiférer», avait-il expliqué en substance. «Ce qui a surtout été négatif, c'est l'effet loupe créé par la soudaine attention politico-médiatique. Les accidents sanitaires se sont comptés sur les doigts d'une main. Et dans tous les cas, il n'y en a pas eu plus que l'année précédente», dément Nicole Maestracci, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). Malgré l'unanimité affichée au P