Il a cédé sa place, mais pas son bureau. C'est depuis le cinquième étage de «Fabien» que Robert Hue, le président (du PCF)-candidat et le candidat à la présidence (de la République) va mener sa campagne électorale. Autour de lui, une petite dizaine de proches va former, dans les prochains jours, un «conseil de campagne». Comme Robert Hue prétend ne pas se contenter d'être le candidat des seuls communistes, il tente de fédérer dans cette équipe non seulement des membres du parti mais aussi des «partisans».
Mutants et garde rouge. Ainsi, l'élue parisienne Clémentine Autain a été sollicitée. La jeune femme, soutenue aux dernières municipales par le PCF mais non encartée, réserve encore sa réponse. En revanche, Alain Obadia participera bien à ce conseil . Après avoir quitté, bruyamment, le comité central en 1994, le «rénovateur», ex-numéro 2 de la CGT et ancien conseiller de Martine Aubry, se retrouve désormais à soutenir «l'effort de mutation engagé par Robert». Michel Deschamps a un profil quasi identique. L'ancien patron de la FSU a rejoint la direction du PCF au congrès de Martigues, en mars 2000. Il symbolisait alors «l'ouverture» du parti. Comme Fodé Sylla en 1999, lorsque l'ex-président de SOS Racisme figurait sur la liste, menée par Robert Hue, aux élections européennes.
En compagnie de ces «mutants», la traditionnelle garde rouge de Robert Hue sera aux avant-postes de la campagne. A commencer par Pierre Blotin, ex-numéro 2 du parti jusqu'en 2000, qui, officiellement en