La sécurité, une idée qui a fait du chemin chez les socialistes... Concluant un colloque intitulé «Mieux prévenir, mieux punir» réuni samedi à Evry, François Hollande a, certes, rappelé que la révolution culturelle du PS ne datait pas d'hier: dès les années 80, de l'action de Pierre Joxe au ministère de l'Intérieur à celle de l'ancien maire d'Epinay, Gilbert Bonnemaison, les socialistes avaient «pris conscience» du problème.
A l'approche des échéances électorales du printemps, leur longue marche a cependant franchi une nouvelle étape, justifiée par le premier secrétaire du PS d'une formule à l'électoralisme assumé: «La sécurité est une préoccupation majeure des Français, c'est donc une priorité pour les socialistes.» Pour corriger «une réalité qui n'est ni un sentiment ni un fantasme, mais une dégradation continue depuis trente ans», Hollande a prôné «une seule ligne, celle de la République» et a exhorté les socialistes à «agir» selon leurs «valeurs», sans oublier les «causes sociales et sociétales de la violence».
Plaidoyer gracieux. Sage rappel à l'équilibre quand de nombreux élus socialistes déboussolés vacillent au gré de l'actualité et de la surenchère de la droite. Martine Aubry absente, cette fois pour cause de «comité de circonscription convoqué de longue date» à Lille, c'est le député de l'Essonne, Julien Dray, qui a détaillé un projet dont il est le principal rédacteur visant à élaborer une «méthode de gauche [...] pour que la tranquillité de chacun soit respecté