Les «pacsés» de l'année ne font pas que des heureux. Il a fallu que Marie-George Buffet et Robert Hue mettent tout leur poids dans la balance pour faire accepter aux délégués du XXXIe Congrès du PCF, réunis ce week-end à La Défense, près de Paris, la nouvelle répartition à la tête du parti: à la ministre de la Jeunesse et des Sports, le poste de secrétaire nationale; au député du Val-d'Oise, les fonctions de président du PCF. Samedi après-midi: les débats s'enflamment autour de cette «bicéphalité». Les opposants font feu de tout bois. Dans les couloirs, Robert Hue, reste souriant: «C'est un débat avec une grande diversité.» Sourire coincé.
Craintes. A la tribune, Marie-George Buffet laisse la parole libre. Puis elle met le paquet. Visiblement émue, elle se lance: «Autrefois, dit-elle la voix cassée, on arrivait au Congrès et on nous disait: "Voilà les réponses cogitées par certains..."» C'en est fini de ce temps. «C'est Robert Hue, poursuit-elle, le 8 mars 1996, qui a dit que communisme et féminisme sont deux valeurs qui se conjuguent.» La salle est sous le charme. Pourtant, elle a montré ses divergences, ses hésitations. Ses craintes aussi. Crainte d'une «présidentialisation» du parti. Crainte, surtout, de voir cette direction à deux têtes s'automutiler. «Je ne vois pas l'utilité d'un poste de président qu'on nommerait pour assister Marie-George», lance une déléguée des Alpes-Maritimes. La formule fait mouche. D'autres enchaînent: «La secrétaire générale n'a pas besoin d'êtr