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Libération

Vaillant cède sur les detenus corses

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Polémique après l'annonce de leur regroupement sur l'île.
publié le 29 octobre 2001 à 1h24

Ajaccio envoyé spécial

Pas question pour Lionel Jospin que la Corse vienne pourrir sa campagne présidentielle. Et son ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, venu sur l'île pour une visite éclair de vendredi après-midi jusqu'à samedi en fin de matinée, était chargé de jouer les démineurs. Afin de ramener les nationalistes dans le giron du processus politique lancé par le Premier ministre, le locataire de la place Beauvau a satisfait une de leurs principales revendications en annonçant que le gouvernement acceptait de fait le principe d'un regroupement des «prisonniers politiques» (selon l'expression des nationalistes) à la prison de Borgo, près de Bastia. Vaillant a fait cette annonce alors que les huit élus de Corsica Nazione à l'Assemblée territoriale de Corse ont boycotté sa visite après avoir choisi en septembre de suspendre leur soutien au processus de Matignon.

Passoire. Daniel Vaillant n'est donc pas venu les mains vides. C'est samedi à Ajaccio, à l'issue de sa rencontre avec les représentants des groupes politiques du «parlement» insulaire, qu'il a délivré son message. Tout en prenant soin de ne jamais prononcer le mot de «regroupement» ni d'évoquer le sort des détenus, régulièrement mis sur la table par les nationalistes.

En fait, a-t-il expliqué, il s'agit tout simplement ­ dans le cadre du projet de modernisation des prisons annoncé voilà quatre jours ­ de transformer une partie de la maison d'arrêt de Borgo en centre de détention, susceptible d'accueillir des déte