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Libération
Reportage

A Rennes, Jospin évite la campagne

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Il a plaidé pour un «nouveau contrat social européen».
publié le 30 octobre 2001 à 1h25

Rennes envoyé spécial

Lionel Jospin n'est pas Jacques Chirac. Venu conclure à Rennes le cycle de 24 débats décentralisés consacrés, depuis quatre mois, à l'avenir de l'Europe, le Premier ministre s'en est tenu à son sujet. Pas question, comme l'avait fait le chef de l'Etat le 4 octobre à Montpellier, de s'aventurer sur le terrain de la politique intérieure et de la cohabitation, ni même de ferrailler avec l'opposition. Lionel Jospin, lui, n'est pas en campagne électorale, il bosse...

A son arrivée hier midi à l'hôtel de ville de Rennes, il n'a risqué qu'un orteil dans un mini bain de foule de moins de deux minutes. Et à sa sortie, deux heures plus tard, après un déjeuner avec des élus locaux de toutes étiquettes, il a été vite remis dans le droit chemin du labeur par quelques intermittents du spectacle en colère. Le programme officiel prévoyait une ballade pédestre au centre-ville. Au vu de la poignée de manifestants, Lionel Jospin a sauté dans une voiture.

En l'accueillant, Edmond Hervé, le député-maire PS du cru à l'austérité toute jospinienne, avait donné le ton: «Rennes se reconnaît dans votre action et votre conduite, car ici, on aime le travail sérieux qui dure.» Jospin s'est exécuté en concluant, en fin d'après-midi, le débat entre politiques, chefs d'entreprise et militants associatifs et syndicaux. Encadré de trois ministres, Pierre Moscovici (Affaires européennes), Charles Josselin (Coopération) et Marylise Lebranchu (Justice), il a d'abord pris des notes pendant une