«Alors, Noël, c'est bon?» La question est posée dans un éclat de rire. Et Noël Mamère, désormais officiellement candidat des Verts, la prend avec le sourire. Appelés depuis dix jours à valider sa désignation par le «parlement» des Verts, les militants du mouvement écologiste l'ont adoubé. Résultat connu hier: 81,6 % des 5 278 votants l'ont confirmé comme candidat à l'Elysée, 16,1 % ayant voté contre.
«Blessures à soigner». L'impétrant s'est dit «ému». Il avait meilleure mine que le 14 octobre, lors de sa mise en orbite, vingt-quatre heures après sa décision «irrévocable» de ne pas être candidat. Après six mois de cacophonie, la secrétaire nationale, Dominique Voynet, a donc pu annoncer que «ce soir, nous avons un candidat des Verts». Il était temps: «La situation politique exige que les Verts haussent leur niveau de jeu», a-t-elle estimé. Et sortent enfin de leurs bisbilles intestines, même si, comme l'a dit Noël Mamère, «il y a encore des blessures à soigner».
Place désormais à la campagne. C'est Jean-Luc Bennahmias qui en assurera la direction. Elle ne démarrera vraiment, prévient l'ancien secrétaire national, qu'à la mi-janvier, même si d'ici là quelques sorties seront évidemment programmées. Les deux premiers temps forts annoncés: un meeting à Toulouse et un «déplacement de terrain» à Chamonix. Après la catastrophe de l'usine AZF et avant la réouverture du tunnel du Mont-Blanc, Noël Mamère veut «requalifier» les Verts sur leur «terrain d'excellence, l'écologie». «Nous sero