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Libération

Les socialistes renient leurs raves

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Le groupe PS suit Vaillant après avoir retoqué son amendement en juin.
publié le 1er novembre 2001 à 1h29

Fin de free-party pour les teufeurs. La droite et la gauche «barbelée», selon l'expression de Claude Goasguen (DL), ont définitivement adopté hier l'amendement antirave du ministre de l'Intérieur en dernière lecture du projet de loi sur la sécurité quotidienne. Une majorité de députés socialistes a donc suivi le gouvernement: sans «déclaration préalable» de la fête techno à la préfecture, la sono sera saisie. Le PCF et les Verts étaient absents au moment du vote. «Après avoir dit un petit oui, puis un non vigoureux, la majorité revient à un oui timide, presque honteux», a ironisé Michel Herbillon (DL) à la tribune.

«Antijeunes». Déposé en première lecture par Thierry Mariani (RPR), ce dispositif avait été retoqué en juin en deuxième lecture après plusieurs manifestations de ravers le dénonçant comme «liberticide». Et quelques semaines de bras de fer entre Daniel Vaillant ­ qui l'avait repris à son compte ­ et le groupe socialiste, soucieux de ne pas «faire de l'antijeunes». Sur les conseils de son directeur de cabinet, Olivier Schrameck, Lionel Jospin avait arbitré contre son ministre.

Et puis il y aurait eu les «dérives de l'été» invoquées par Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS, pour justifier le revirement socialiste. Cet argument, repris hier par Vaillant, a surtout convaincu à droite où l'on a vu «des jeunes transformés en véritables zombies». Isolé, Noël Mamère, candidat des Verts à la présidentielle, a vivement protesté: «Alors que des centaines de jeunes meurent