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Libération

Petit maire trop courtisé s'agace et ne signe pas.

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Les élus rechignent à parrainer les candidats pour 2002.
publié le 2 novembre 2001 à 1h29

«Monsieur le maire, prête-moi ta plume», chantonnent les VRP des candidats à l'élection présidentielle à l'oreille des maires des petites communes. Mais les édiles ont le stylo gourd. Tous les petits prétendants à la course élyséenne rament pour décrocher les 500 signatures d'élus, le sésame indispensable pour entrer dans la bataille électorale. Principales cibles des militants en quête de paraphes ou des démarcheurs professionnels commissionnés à la signature recueillie, comme le pratique le Front national, les maires, la plupart du temps sans étiquette, des 24 000 villes de moins de 1 000 habitants. Tous, de l'extrême gauche à l'extrême droite, espèrent les convaincre avec un argument massue. Il ne s'agit pas, expliquent-ils, d'un soutien mais de permettre à la démocratie de s'exercer par la libre expression de toutes les sensibilités politiques.

Petit candidat. Le Parti des travailleurs, la formation des trotskistes-lambertistes, ajoute un autre argument, en partant en guerre contre l'intercommunalité, qui remet en cause, explique-t-il, «la démocratie communale héritée de la Révolution française». Seulement voilà, toutes ces démonstrations laissent de marbre les maires démarchés. «Bien sûr, dans l'absolu, je donnerais plus facilement ma signature à un petit candidat», reconnaît Vincent Alazard, maire du village aveyronnais de Laguiole, ville des couteaux, de l'aligot et de la viande d'Aubrac. Mais cet agriculteur, producteur de fromage fermier, ne donnera pourtant aucune p