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Libération

Les idées simples de Jean-Pierre Chevènement

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A Montpellier, le «troisième homme» se démarque des partis.
publié le 8 novembre 2001 à 1h33

Montpellier correspondance

Ils sont une petite dizaine, arborent fièrement un T-shirt bleu républicain estampillé «2002, Chevènement président». Ravis de représenter ces «nouveaux venus en politique», ralliés aux «idées simples» du candidat MDC. En «visite de terrain» à Montpellier, pour le deuxième grand meeting depuis son discours de Vincennes, le 9 septembre dernier, Jean-Pierre Chevènement se permet quelques bises, avant d'affronter, à l'université Paul-Valéry de Montpellier, la fronde des questions des étudiants, des profs, et des personnels techniques et administratifs: «Que pensez-vous des cours d'histoire des religions dans les écoles et les collèges?» «Etes-vous favorable à une agrégation d'occitan?» «Voulez-vous restaurer le service militaire?» Autant de questions qui lui vont comme un gant. «En fait, vous m'interrogez sur la République!», se réjouit le candidat. Béret vissé sur la tête, un étudiant insiste: «Nous sommes des régionalistes.» Jean-Pierre Chevènement réplique: «Je parle franc-comtois et je mange de la saucisse de Morteau. Je ne suis pas nationaliste. Je suis pour une nation qu'on a mis dix siècles à se bâtir et qui peut encore servir. Je ne tiens pas à ce que le pouvoir soit exercé par les patrons des banques, des multinationales ou des cheffaillons locaux qui institueront un clientélisme généralisé.»

Brèche. A la sortie, un petit groupe d'anarchistes lui balancent trois poulpes, mais le manquent. Le candidat met ça au crédit «des obstacles qui l'attend