Titillés dans la course présidentielle par le PRG, les socialistes ne sont pas ménagés non plus par les Verts dans la préparation des législatives. A l'approche du bureau national, au cours duquel le PS doit décider, mardi soir, du lot de circonscriptions qu'il est prêt à leur offrir, les socialistes ont fait passer une première liste de propositions aux écologistes: on y trouve trente-cinq circonscriptions dont dix-huit jugées «gagnables» par le PS, c'est-à-dire où le total recueilli par la gauche en 1997 dépasse 45 % des voix et où les résultats des européennes de 1999, comme des municipales de mars dernier, sont jugés prometteurs.

«Le compte n'y est pas!», a aussitôt déploré le secrétaire national adjoint des Verts, Jean Desessard. Rappelant leurs exigences d'obtenir un groupe autonome à l'Assemblée l'année prochaine, soit un minimum de vingt députés, les Verts vont réclamer au PS une quinzaine d'investitures supplémentaires.

Avant que les deux formations ne se retrouvent, lundi après-midi, le secrétaire national du PS chargé des élections, Bruno Le Roux, va leur transmettre quelques suggestions supplémentaires pour apaiser leur appétit. Au risque de fâcher un peu plus certains de ses camarades qui jugent ces exigences «exorbitantes».

A commencer par les amis de Laurent Fabius. Mercredi dernier, l'un d'eux, Géraud Guibert, est ainsi monté au créneau lors de la réunion du secrétariat national contre ces demandes «injustes» qui ciblent souvent, selon lui, les fabiusiens. Il a