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Libération

Présidentielle: le PRG veut jouer au grand.

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Il envisage la candidature de Christiane Taubira-Delannon.
publié le 10 novembre 2001 à 1h35

«C'est trop tard...» Le porte-parole du PRG, Patrice Lefeu, écarte de façon irrévocable la main tendue en début de semaine par le porte-parole du PS, Vincent Peillon: «Il aurait pu y avoir une candidature commune pour la présidentielle, feint-il de regretter. Le PS ne nous a pas répondu quand nous le proposions. Le sujet n'est plus d'actualité». Les radicaux s'apprêtent donc à lancer leur postulant à l'Elysée.

Ils ont fait leurs comptes: ils ont déjà un programme, des réserves financières et, surtout, une candidate. Lors d'un déjeuner le mois dernier avec le président du PRG, Jean-Michel Baylet, la députée de Guyane, Christiane Taubira-Delannon, n'a pas attendu le dessert pour acquiescer. Cette élue de Guyanne n'est pas membre du PRG (Parti des radicaux de gauche), pas même inscrite au groupe RCV (Radicaux-Communiste-Verts) à l'Assemblée nationale où elle est apparentée PS. Mais elle avait été élue députée européenne en 1994 sur la liste que conduisait Bernard Tapie. Le PRG rêve d'en tirer un profit électoral du même ordre: «Tapie avait drainé vers lui un électorat sensible à son image d'homme neuf en politique. Christiane est une femme neuve dans le monde politique elle aussi.» Jean-Michel Baylet, qui voulait réserver l'annonce à son parti, s'est fâché quand des fuites dans la presse lui ont casser son effet de surprise.

«Conditions». En laissant filtrer cette menace, les radicaux ont fini par être pris au sérieux par le grand frère socialiste. Jean-Michel Baylet a même eu dr